Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

CLASSES DE LUTTE


de Groupe Medvekine de Besançon



PROGRAMMATION MAI 2008

France, 1969, 37 min

CLASSES DE LUTTE
Le premier film réalisé par les ouvriers du Groupe Medvedkine. Il suit la création d’une section syndicale CGT dans une usine d’horlogerie par une ouvrière, entr’aperçue dans le film de Chris Marker et Mario Marret, À bientôt, j’espère, et dont c’est le premier travail militant en 1968. On y découvre comment Suzanne réussit à mobiliser les autres femmes de l’entreprise, malgré la méfiance des dirigeants syndicaux et les intimidations du patronat.

« Il va bientôt être plus facile d’aller dans la Lune que de dire certaines choses d’une certaine façon. Des choses pourtant aussi quotidiennes que ce que nous racontent À bientôt, j’espère et Classe de lutte. Ces deux films français relèvent d’un cinéma résolument militant : ils visent à l’information et à la lutte. Ils documentent et ils mobilisent. Peu importe que la qualité de l’image laisse à désirer- ce sont des films en 16, en NB, bien sûr, il n’y a eu ni projecteurs ni studios, mais le jour blafard de l’hiver, la cour de l’usine, l’appartement de tel ou tel ouvrier.
Quand on se bat avec ses poings pour défendre sa vie, on n’a ni le temps, ni les moyens de respecter les règles qui assurent l’élégance sportive de la boxe. On ne cherche pas le plaisir du spectateur, on veut lui parler, on brûle de lui dire certaines choses quotidiennes qu’il n’ignore peut-être pas tout à fait mais auxquelles il rechigne à penser. Or il faut que ces choses soient dites, écoutées. Elles le sont. Le premier mérite de ces films est d’exister. Il est immense. Et oui, c’est un plaisir pour le spectateur. Et même un soulagement qui ressemble un peu à du bonheur. En ces débuts de salazarisme mou que menace d’être le pompidolisme, c’est comme respirer un ballon d’oxygène. Y’a-t-il plus beau spectacle que de voir s’installer la lumière sur un visage dans un regard ? Un visage d’homme dans A bientôt, j’espère. Un visage de femme dans Classe de lutte. »
Jean-Louis Bory, Le Nouvel Observateur, 28 juillet 1969.

NOUVELLE SOCIÉTÉ N°5

CLASSES DE LUTTE
Du Groupe Medvekine de Besançon
France,1969, NB, 8 min

Les conditions de travail dans l’horlogerie Kelton-Timex : les ouvrières travaillant comme des marionnettes, les évanouissements, les accidents et en guise de prime de la «Nouvelle Société», Sylvie Vartan venant chanter à l’atelier...

NOUVELLE SOCIÉTÉ N°6

CLASSES DE LUTTE
Du Groupe Medvekine de Besançon
France,1969, NB, 9 min

Une petite fille dont la mère travaille à la biscuiterie Bulher et le père est routier, raconte sa vie. Une vie familiale désagrégée par le travail. Le monde des travailleurs vu à travers les yeux de leurs enfants.

NOUVELLE SOCIÉTÉ N°7

CLASSES DE LUTTE
Du Groupe Medvekine de Besançon
France,1969, NB, 11 min

Dans une usine, les conséquences de la pression des grandes entreprises sur les petites: les cadences s’accélèrent, la tension monte, les accidents deviennent plus fréquents et plus graves: un ouvrier perd sa main dans une presse.

RHODIA 4/8

CLASSES DE LUTTE
Du Groupe Medvekine de Besançon
France, 1969, NB, 4 mIn

Colette Magny interprète une chanson tirée de son album Mai 68 et dédiée aux luttes ouvrières à l’usine Rhodiaceta de Besançon.

« Dans Rhodia 4X8 sont reprises des images d’un film d’entreprise : puisqu’on interdit aux ouvriers de filmer leur travail, il faut jouer au plus fin : soit faire des images incognito, soit réemployer les images officielles… Avec la voix de Colette Magny, ce film donne un autre sens au travail en usine. »
Stéphane de Loppinot, « L’image », Le Monde n°3

SEANCE UNIQUE

Lundi 26 mai à 19h