Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Colonel Blimp (The Life and Death of Colonel Blimp)


de Michael Powell et Emeric Pressburger



CINÉMA D’HIER ET D’AUJOURD’HUI • MAI - JUIN 2012

GB, 1943, 2h43, VOSTF
avec Anton Walbrook, Deborah Kerr, Roger Livesey
RÉÉDITION

Colonel Blimp (The Life and Death of Colonel Blimp)
En 1943, des soldats britanniques participant à un exercice de défense de Londres transgressent les règles et ridiculisent le major-général Wynne-Candy, une vieille baderne de l’armée. Scandalisé, ce dernier hurle qu’un tel outrage n’aurait pas été toléré à son époque. En 1902, Clive Candy est alors un jeune officier fougueux, décoré pour ses hauts faits en Afrique du Sud. De retour à Londres, il apprend qu’un Allemand est en train de répandre des rumeurs calomnieuses au sujet de l’armée britannique. Indigné, Candy décide malgré l’interdiction de ses supérieurs de se rendre à Berlin pour défendre l’honneur de la Couronne. Il y rencontre Edith Hunter, une institutrice britannique, et par une série de mésaventures se trouve forcé de participer à un duel. Blessé, il se lie d’amitié avec son rival allemand, l’officier Theo Kretschmar-Schuldorff, également blessé et soigné dans le même hôpital.


"N'est-ce pas le propre des grandes œuvres de ne jamais épuiser le mystère qu'elles exhalent ? Hier comme aujourd'hui, Colonel Blimp surprend par la subtilité de son humour et la richesse de ses nuances. On a longtemps vu ce film sous l'angle d'une critique des vieilles valeurs anglaises via le portrait d'un militaire pompeux. Or, Clive Candy est moins stupide que candide. C'est un vrai gentleman, avec ce que cela suppose de décalage un peu risible. Le film est souvent drôle, mais sans en avoir l'air. Au fil des événements historiques, les thèmes se multiplient, et la mélancolie gagne du terrain. L'histoire de Candy, c'est à la fois celle de son pays, d'une amitié fraternelle qui dépasse les frontières, d'un amour unique - d'où le souvenir vibrant d'un visage inaltérable (Deborah Kerr, son regard bleu-mauve), aux traits recherchés en chaque femme. Politique, sentimental, moral, ce film, construit à partir d'un long flash-back, est aussi, et peut-être surtout, une formidable rêverie sur le temps et le vieillissement, sur l'éphémère et l'éternel. Un voyage aux couleurs délicates, qui raconte le lent déclin paradoxal d'un homme, de l'insouciance à la lucidité triomphante."
Jacques Morice

Séances

Mercredi 30 mai 2012 à 20:30
Dimanche 3 juin 2012 à 15:15
Jeudi 7 juin 2012 à 18:00
Vendredi 8 juin 2012 à 20:45
Samedi 9 juin 2012 à 20:45