PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2006
Dans le cadre du festival de photographie Diaporama, l’association l’Education Visuelle propose une programmation jouant sur les interactions formelles pouvant avoir lieu entre photographie et film.
Comment des photographies peuvent suspendre le flux du mouvement cinématographique. Comment la succession d’images fixes peut créer du mouvement.
Comment des photographies peuvent suspendre le flux du mouvement cinématographique. Comment la succession d’images fixes peut créer du mouvement.
GIACOMELLI – CONTACT
De Yervant Gianikian et Angela Ricci-Lucchi
Italie, 1993, 13 min
Issu de la série « Contacts »produit par la Sept ARTE
Par classement thématique, les cinéastes exposent la photographie de Giacomelli : portraits en noir et blanc de vieilles personnes à l’hospice, images de personnes handicapées à Lourdes ou paysages. En voix-off, le photographe commente discrètement ses photos. Le contraste clair-obscur est capital pour lui.
Le rapport au corps très présent dans ces portraits de vieux alités à l’hospice ne se trouve pas dans les paysages de Giacomelli. Ces vues aériennes cherchent l’abstraction.
Le jeu d ‘alternance entre l’abstrait et le concret existe également dans le montage de Yervant Gianikian et de Angela Ricci Lucchi. Ils n’exposent pas seulement des photos, mais également des négatifs faisant apparaître les objets comme des surfaces abstraites. Ils parviennent ainsi à approcher l’œuvre de Mario Giacomelli avec sensibilité.
Italie, 1993, 13 min
Issu de la série « Contacts »produit par la Sept ARTE
Par classement thématique, les cinéastes exposent la photographie de Giacomelli : portraits en noir et blanc de vieilles personnes à l’hospice, images de personnes handicapées à Lourdes ou paysages. En voix-off, le photographe commente discrètement ses photos. Le contraste clair-obscur est capital pour lui.
Le rapport au corps très présent dans ces portraits de vieux alités à l’hospice ne se trouve pas dans les paysages de Giacomelli. Ces vues aériennes cherchent l’abstraction.
Le jeu d ‘alternance entre l’abstrait et le concret existe également dans le montage de Yervant Gianikian et de Angela Ricci Lucchi. Ils n’exposent pas seulement des photos, mais également des négatifs faisant apparaître les objets comme des surfaces abstraites. Ils parviennent ainsi à approcher l’œuvre de Mario Giacomelli avec sensibilité.
WHAT I AM LOOKING FOR
De Shelley Silver
USA, 2004, 15 min, vidéo, documentation et photographies
« Je recherche des gens qui aimeraient être photographiés en public et révéler une part d’eux-mêmes (physique ou autre). Ceci est destiné à un projet artistique. Aucun autre type de relation n’aura cours hors la prise de photographies. »
Shelly Silver a placé cette annonce sur le site internet de rencontre de salon.com et a reçu (et continue de recevoir) de nombreuses réponses, des hommes pour la plupart. Sur une période de cinq mois, elle a organisé des rencontres (toutes ayant le Starbucks du Woolworth building à New York comme point de rencontre) essayant de capturer ce que les personnes désiraient montrer, quoi que ce fut. ‘What I’m Looking for’ se présente comme le feuilleton de cette aventure - une version quelque peu ‘fictionalisée’ de ces étranges liens et intimités nés entre elle et les personnes ayant répondues à l’annonce – un court récit sur le désir et la maîtrise.
« J’ai travaillé avec l’image en mouvement pendant ces vingt dernières années et sa transformation en image fixe m’a incitée à longuement réfléchir sur la nature de la photographie, sur mon désir de maîtriser le temps et sur la persistance rétinienne. Il y est également fortement question d’une femme photographiant des hommes. » Shelly Silver
USA, 2004, 15 min, vidéo, documentation et photographies
« Je recherche des gens qui aimeraient être photographiés en public et révéler une part d’eux-mêmes (physique ou autre). Ceci est destiné à un projet artistique. Aucun autre type de relation n’aura cours hors la prise de photographies. »
Shelly Silver a placé cette annonce sur le site internet de rencontre de salon.com et a reçu (et continue de recevoir) de nombreuses réponses, des hommes pour la plupart. Sur une période de cinq mois, elle a organisé des rencontres (toutes ayant le Starbucks du Woolworth building à New York comme point de rencontre) essayant de capturer ce que les personnes désiraient montrer, quoi que ce fut. ‘What I’m Looking for’ se présente comme le feuilleton de cette aventure - une version quelque peu ‘fictionalisée’ de ces étranges liens et intimités nés entre elle et les personnes ayant répondues à l’annonce – un court récit sur le désir et la maîtrise.
« J’ai travaillé avec l’image en mouvement pendant ces vingt dernières années et sa transformation en image fixe m’a incitée à longuement réfléchir sur la nature de la photographie, sur mon désir de maîtriser le temps et sur la persistance rétinienne. Il y est également fortement question d’une femme photographiant des hommes. » Shelly Silver
LE PHOTOGRAPHE
De Pip Chodorov
France, 1990, 6 min 30
Un homme photographie les rues de Paris. De retour chez lui, les clichés s’animent
Ce héros fictif a le pouvoir d’arrêter le projecteur, replongeant le cinéma dans ses origines photographiques, tuant le mouvement. Ayant eu la malheureuse idée de prendre son autoportrait, il se trouve enfermé dans une photo, condamné à vivre dans cette réalité fugitive du photogramme.
Ce film expérimental sans paroles, où le réalisateur exprime la difficulté de l'artiste à fixer la réalité, fut récompensé à Metz en 1993 par le Prix Georges Méliès du film de création en prises de vues réelles Super 8.
France, 1990, 6 min 30
Un homme photographie les rues de Paris. De retour chez lui, les clichés s’animent
Ce héros fictif a le pouvoir d’arrêter le projecteur, replongeant le cinéma dans ses origines photographiques, tuant le mouvement. Ayant eu la malheureuse idée de prendre son autoportrait, il se trouve enfermé dans une photo, condamné à vivre dans cette réalité fugitive du photogramme.
Ce film expérimental sans paroles, où le réalisateur exprime la difficulté de l'artiste à fixer la réalité, fut récompensé à Metz en 1993 par le Prix Georges Méliès du film de création en prises de vues réelles Super 8.
LA JETÉE
De Chris Marker
France, 1962, 27 min
Après la Troisième Guerre mondiale, les survivants de l’anéantissement nucléaire se terrent dans des abris souterrains. Le seul moyen de survie passe par le temps : des savants envoient donc des émissaires chercher le passé, pour qu’il vienne au secours du présent. L’un d’entre eux, au cours de voyages pénibles, retrouve un souvenir traumatique, l’image obsédante d’une femme qui voit mourir un homme. Réalisée uniquement à partir de photos fixes, cette oeuvre visionnaire livre une réflexion vertigineuse sur la mémoire et ses méandres.
France, 1962, 27 min
Après la Troisième Guerre mondiale, les survivants de l’anéantissement nucléaire se terrent dans des abris souterrains. Le seul moyen de survie passe par le temps : des savants envoient donc des émissaires chercher le passé, pour qu’il vienne au secours du présent. L’un d’entre eux, au cours de voyages pénibles, retrouve un souvenir traumatique, l’image obsédante d’une femme qui voit mourir un homme. Réalisée uniquement à partir de photos fixes, cette oeuvre visionnaire livre une réflexion vertigineuse sur la mémoire et ses méandres.
SEANCE
Jeudi 21 septembre à 20h30
