Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST (C'ERA UNA VOLTA IL WEST)


de Sergio Leone



PROGRAMMATION MARS 2011

Italie - USA, 1969, 2h47, VOSTF
Avec Charles Bronson, Henry Fonda, Claudia Cardinale
RÉÉDITION

 IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST (C'ERA UNA VOLTA IL WEST)
En pleine révolution industrielle, le chemin de fer est en train de se développer dans le Grand Ouest. Sur un quai de gare désert, trois hommes armés, vêtus de longs manteaux, attendent un voyageur, un énigmatique joueur d’harmonica. Mais c'est ce dernier qui dégaine le premier et les tue. Non loin de là, Frank, l’homme de main d’un riche entrepreneur, massacre toute une famille dont la ferme se trouve sur le trajet de la future voie ferrée. Juste après le meurtre, Jill, une prostituée que le fermier avait épousée en secret, arrive de la Nouvelle-Orléans…

« Je voulais faire un ballet de mort en prenant comme matériau tous les mythes ordinaires du western traditionnel : le vengeur, le bandit romantique, le riche propriétaire, le criminel homme d'affaires, la putain... À partir de ces cinq symboles, je comptais montrer la naissance d'une nation. »
Sergio Leone

« Ouin, ouin, ouin, ouiiiin... Si tout le monde n'a pas vu Il était une fois dans l'Ouest, tout le monde connaît son air d'harmonica lancinant, composé par Ennio Morricone. Quand Bronson, plus asiatique que jamais, souffle dans l'instrument pleureur, la tension monte. Cette tension, artificielle, ne cesse de monter, c'est même le moteur du film. Dans cet opéra bouffe et décadent, Sergio Leone dégaine ses armes fétiches : les séquences dilatées jusqu'à plus soif, les gros plans pétrifiants, les visions crues. Il orchestre un ballet de morts en sursis en magnifiant la poussière, les costumes, le ciel et la terre.
De gueules patibulaires en corps désirable (Claudia Cardinale, éclatante), de massacres en duels, le cinéaste italien se livre à une démythification de l'Ouest. Le monde qu'il décrit est âpre et sans pitié, dominé par le sadisme et la vengeance. On peut trouver tout ça un poil surchargé, trop baroque, formaliste. Malgré tout, on reste scotché, fasciné par le vérisme des situations. Plus qu'un exercice de style, ce drame élégiaque, comme bon nombre d'autres westerns de Leone, a profondément renouvelé un genre moribond. »
Jacques Morice, Télérama

Séances

mercredi 30 mars à 15h
samedi 2 avril à 21h
lundi 4 avril à 20h
dimanche 10 avril à 14h