Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

INDISCRÉTIONS (PHILADELPHIA STORY)


de George Cukor



PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2008

USA, 1940, 1h49, VOSTF
Avec Cary Grant, Katharine Hepburn, James Stewart, Ruth Hussey, John Howard, Roland Young

INDISCRÉTIONS (PHILADELPHIA STORY)
Toute la presse en parle : la riche Tracy Lord se prépare à épouser le fat George Hidderidge en secondes noces. L’ancien époux de la future mariée, Dexter Haven, propose à deux journalistes cancaniers de les introduire dans la somptueuse propriété des Lord, juste avant le mariage. Macaulay Connor, gratte-papier maladroit, et Lizzie Umbrie, photographe un peu snob, se voient donc lancés dans les pattes de Tracy Lord, qui a plus d’une corde à son arc...

« Petit chef d’œuvre, l’un des fleurons de la comédie américaine dite sophistiquée. On évolue dans le luxe. (…) La présence des trois comédiens est en elle-même un spectacle exceptionnel. Il y a plus : le sens du rythme, un dialogue éblouissant, une satire de la ploutocratie, un chapelet de gags et une ambiance légère, mousseuse, une poésie à la Capra. Est-il meilleure éloge ? »
Gilbert Salachas, Télérama

« D’où vient l’émoi profond qui nous submerge, sans crier gare, à chaque vision de ce joyau du cinéma ? Des talents d’alchimiste d’un cinéaste extra-lucide, qui sait que les pleurs de rire ont le même goût que les larmes d’amertume. Grand orchestrateur de comédie, George Cukor commence donc avec une excellente satire de la presse à sensation et de la haute société. Jamais il n’amuse la galerie en ayant recours à la parodie facile et méchante : ses deux paparazzi ont plus l’air de faons timides que de requins éhontés, et la famille Lord évoque plus une troupe de clowns déjantés qu’une lignée d’aristocrates coincés. Ce qui le fait jubiler plus que tout, c’est la fantaisie échevelée de leur langage, entièrement fondé sur le jeu. Tordantes, inattendues, et implacables, les répliques fusent avec une insolence ahurie. Trois petits tours et puis s’en vont. Pas question de s’attarder, ni de forcer le trait : Cukor a trop de chevaux de bataille pour en essouffler un seul. Il veut aussi parler des femmes, dont il est devenu le metteur en scène fétiche, à force d’intuition et de respect. Katharine Hepburn trouve ici l’un des plus beaux rôles féminins dont une actrice puisse rêver. Au milieu de ses éclats de rire, matures et grinçants, Cukor lui offre de grands moments d’émotion suspendue, où les masques tombent, où le désir, I’amour et la douleur s’expriment à l’état brut. Ici réside le secret de la modernité de ce film incomparable, qui change de registre avec une souplesse excitante. »
Marine Landrot, Télérama n°2396 - 13 Décembre 1995

SEANCES

Jeudi 4 septembre à 21h
Mardi 9 septembre à 18h30
Dimanche 14 septembre à 16h
Mardi 16 septembre à 21h