Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

J’AI ENGAGÉ UN TUEUR (I HIRED A CONTRACT KILLER)


de Aki Kaurismäki



PROGRAMMATION DÉCEMBRE 2008

Finlande, 1991, 1h20, VOSTF
Avec Jean-Pierre Léaud, Margi Clarke, Kenneth Colley, Serge Reggiani, Trevor Bowen

J’AI ENGAGÉ UN TUEUR (I HIRED A CONTRACT KILLER)
Henri Boulange a décidé de mettre fin à ses jours. Devant les difficultés qui s'accumulent, grève des agents du gaz et ses maladresses personnelles, il décide d'engager un tueur. Cette première oeuvre internationale de Kaurismäki se situe dans la périphérie de Londres mais rappelle l’atmosphère finlandaise de ses autres films. En passant du réalisme quotidien au mélodrame, le cinéaste met en lumière le paradoxe de l’être humain, partagé entre désir de bonheur et attrait pour l’autodestruction. Il offre le rôle principal à Jean-Pierre Léaud. À propos de cette collaboration, l’acteur confiera que Kaurismäki lui a « réappris son métier ». On note également les apparitions de Serge Reggiani et de Joe Strummer, le leader des Clash, en guest stars.

« Kaurismaki réalise un film tragique et drôle (situé quelque part entre le cinéma de Bresson et celui de Keaton) pour s’attacher avec un humour pince-sans-rire à son pauvre héros paumé dans un monde sans amour. De plus, Jean-Pierre Léaud, en vieil adolescent, est remarquable.».
Claude Bouniq-Mercier, Guide des films (Dir. Jean Tulard), Editions Robert Laffont

« Des deux frères Kaurismäki, cinéastes finlandais, Aki, le plus jeune, est le plus doué. Après avoir cultivé le réalisme prolétarien, il a pratiqué l’humour noir et le goût de l’absurde. Ce film, dont l’action se situe à Londres, en est le plus bel exemple. Tout est tourné en dérision, dans des couleurs froides où seule Margaret apporte quelque éclat. Jean-Pierre Léaud est magnifique en solitaire taciturne et désespéré, soudain repris par l’instinct de survie. Aki Kaurismäki, qui l’admire, a écrit le rôle pour lui. »
Jacques Siclier,Télérama

« Murs peints, portes rouges, Serge Reggiani tient une baraque de tôle ondulée bleue dans un cimetière, il vend des french hamburgers. Peu de dialogues, juste ce qu’il faut, fonctionnels, et une phrase sentencieuse qu’on applaudit : la classe ouvrière n’a pas de patrie Quand ça va vraiment mal pour Henri Boulanger, on entend Carlos Gardel. Il y a des références, des révérences, des citations After Hours de Scorsese notamment, Truffaut forcément. Il y a de grands silences lorsque le tueur (affaibli par un providentiel cancer du poumon) attend, lorsque Henri Boulanger attend. C’est une idée épatante d`avoir demandé à Jean-Pierre Léaud, terriblement inchangé de le jouer. Plus keatonien que jamais, il a l’air en douce de s’amuser. Il n’est pas le seul. »
Daniele Heymann, Le Monde

SEANCES

Jeudi 4 décembre à 20h30
Samedi 6 décembre à 17h
Mercredi 10 décembre à 20h30
Dimanche 14 décembre à 14h

Film précédé du court-métrage Harvest Time