Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

LA DAME DE SHANGAÏ (THE LADY FROM SHANGAÏ)


de Orson Welles



PROGRAMMATION MAI 2011

USA, 1948, 1h32, VOSTF
avec Rita Hayworth, Orson Welles, Everett Sloane
RÉÉDITION

LA DAME DE SHANGAÏ (THE LADY FROM SHANGAÏ)
Michael O'Hara, marin, sauve d'une agression Elsa Bannister, épouse d'un avocat réputé. Elsa et Michael deviennent amants. Georges Grisby, l'associé de Bannister découvre la liaison adultère et demande, sous couvert d'un chantage, de l'aide à Michael pour une escroquerie à l'assurance. Welles livre un film baroque et onirique avec des recherches visuelles inédites. On y voit le goût du spectaculaire et du mouvement dans des mises en scènes aussi complexes dont certaines resteront des scènes cultes (galerie des glaces, théâtre chinois).

« Rita Hayworth n’a jamais été aussi belle que dans La Dame de Shanghaï, allongée sur un rocher, pendant une baignade en mer ou courant dans la nuit mexicaine, vêtue d’une robe blanche féerique. Mais Orson Welles l’avait parée pour ses funérailles et le désastre était irréparable. Le massacre dans les miroirs fut celui d’un mythe qui ne se releva jamais. Par son génie esthétique, Orson Welles a tiré vengeance, moins de la star dont il allait ensuite se séparer définitivement que du système hollywoodien. Sans souci de construire logiquement l’intrigue, il a créé un univers d’images et de formes à la limite de l’onirisme. Chaque plan porte une charge d’insolite, de jeu entre les apparences trompeuses et la réalité. Les hommes d’affaires du clan Bannister sont assimilés à des requins (ce qui visait les producteurs d’Hollywood) et tout, ou presque, prend, dans ce film, un sens symbolique : la fameuse scène où Michael et Elsa s’embrassent devant un aquarium peuplé de poissons monstrueux, la fuite dans le quartier chinois et la dégringolade, par le toboggan, dans le palais des mirages soudain transformé en chambre infernale. Magnifique coup d’éclat de l’auteur de Citizen Kane, qui allait bientôt prendre le chemin de l’exil. »
Jacques Siclier, Le Monde

Séances

jeudi 2 juin à 21h
mardi 7 juin à 19h
samedi 11 juin à 15h
dimanche 12 juin à 21h15
mardi 14 juin à 19h