Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

LA FLÛTE ET LE GRELOT


de Te Wei, Qian Jiajun,Tang Chen et Wu Qiang



PROGRAMMATION MARS 2011

Chine, 1963-1982, 42 min, animation • 2 films
LA FLÛTE ET LE GRELOT

LA FLÛTE DU BOUVIER

Après l’extraordinaire succès du film Les Têtards à la recherche de leur maman qui réussit l’audacieux pari d’animer la peinture de QiBaishi, Te Wei décide de consacrer un nouveau film de lavis animé à l’oeuvre d’un autre grand peintre contemporain, Li Keran, célèbre pour ses paysages du sud du fleuve Yangzi. Sollicité par Te Wei, Li Keran se prête au jeu et se rend à Shanghai pour exécuter une série de peintures qui servent de point de départ au film. Ses paysages sont très complexes et pour animer ses oeuvres, il faut un très grand nombre de dessins. De son côté, pour obtenir les effets de brume faisant apparaître et disparaître les éléments du paysage, la chef opératrice, DUAN Xiaoxuan, se montre très inventive au niveau de la prise de vues. La Flûte du bouvier est achevé en 1963 mais, au moment où le film aurait dû connaître un succès mérité, il est pris dans les remous de la "Campagne d’éducation socialiste" déclenchée en 1964 et il est violemment critiqué. Deux ans plus tard quand la Révolution culturelle éclate, seuls deux films d’animation sont considérés comme politiquement corrects : Les Petites Soeurs de la steppe et Le Coq chante à minuit. Tous les autres sont retirés des écrans. Les Studios sont fermés et leur personnel envoyé à la campagne pour y être rééduqué par le travail manuel. Finalement, ce n’est qu’au début des années 1980 que le public peut enfin découvrir La Flûte du bouvier et l’apprécier à sa juste valeur. Le film reçoit alors de nombreux prix en Chine et à l’étranger.

LE GRELOT DU FAON

Œuvre intimiste, délicate et sensible, de Tang Cheng, ce très beau lavis animé, illustrant la peinture de Cheng Shifa, est une excellente introduction à l’art de la peinture chinoise. Comme l’aquarelle occidentale, la peinture chinoise à l’encre de Chine emploie des couleurs à l’eau, mais la ressemblance s’arrête là. Alors que l’aquarelle est faite de petites touches sur du papier compact, la peinture chinoise, tracée d’un seul jet, imbibe d’encre le papier traditionnel en fibres de mûrier qui la boit plus ou moins selon le geste du peintre qui appuie son pinceau sur la feuille. Dans la peinture à l’encre de Chine, les contours sont légèrement flous, contrairement au dessin animé classique aux contours bien tracés dans lequel les mouvements des personnages sont décomposés en une série de dessins intermédiaires, reportés sur des cellulos transparents, superposés au-dessus des fonds. Comme on ne peut pas faire de la peinture chinoise sur des cellulos, la seule solution est de décomposer les mouvements sur un grand nombre de feuilles de papier traditionnel qui devront, et ce n’est pas la moindre difficulté, être positionnées toujours au même endroit, face à l’objectif du banc-titre, faute de quoi les mouvements seraient saccadés. On comprend la difficulté de l’entreprise, quelle somme de travail et quelles prouesses techniques il y a derrière chacun des lavis animés que les Studios d’art de Shanghai sont parvenus à réaliser.

Extraits du dossier de presse

Séances

samedi 26 février à 17h
lundi 28 février à 15h
dimanche 6 mars à 11h
jeudi 10 mars à 10h
samedi 12 mars à 17h
dimanche 20 mars à 11h

SORTIE NATIONALE
PREMIÈRES SÉANCES

À PARTIR DE 3 ANS