Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

LA HORDE SAUVAGE (THE WILD BUNCH)


de Sam Peckinpah



PROGRAMMATION AVRIL 2005

USA, 1969, 2h25, VOSTF, interdit -12 ans
avec William Holden, Ernest Borgnine, Robert Ryan

 LA HORDE SAUVAGE (THE WILD BUNCH)
Au sud du Texas, Pike Bishop et ses hommes s’apprêtent à attaquer les bureaux de la compagnie de chemin de fer. Mais Duke Thornton et ses chasseurs de primes les attendent au tournant. Un bain de sang se prépare... Peckinpah revisite par l’achèvement les fondements patriotiques d’une nation. L’Ouest n’est plus. Lorsque Peckinpah arrive à "The end" : le film implose lui-même pour signifier sa fin, la fin d’une histoire, d’un genre et d’une époque.

« «J'ai réalisé La Horde sauvage parce que j'étais très en colère contre toute une mythologie hollywoodienne, contre un romantisme de la violence», déclarait Sam Peckinpah à la sortie de son film, resté célèbre pour son prologue et son épilogue : deux fusillades interminables et barbares. Ici, la violence est rendue presque insoutenable par un montage très haché, qui joue sur le contraste entre des scènes filmées au ralenti et leur enchaînement ultrarapide. Habile (pour ne pas dire roué), le cinéaste américain obligeait ainsi le spectateur à passer sans cesse de la fascination à la répulsion, le laissant se griser au rythme de la mitrailleuse avant de le replonger dans l'hémoglobine et la boue.
La charge se révèle d'autant plus rude que La Horde sauvage est d'un pessimisme radical. Comme souvent chez Peckinpah, l'action se situe à la charnière de deux époques, ici 1913 : pour les États- Unis, la conquête de l'Ouest est finie, celle du monde commence. Elle se fera sans William Holden et ses outlaws, ces fantômes fatigués d'un temps défunt dont on suit la descente aux enfers. »
Samuel Douhaire, Télérama

« À tous les titres, La Horde sauvage représente l'archétype du western crépusculaire : mise en cause des certitudes idéologiques, explicitation de la violence et des bas instincts, obsolescence des personnages littéralisée par le vieillissement de stars et l'accès des seconds rôles au premier plan, ostentation formelle, évocation d'une période dont la technologie mortifère (la mitrailleuse) et les soubresauts politiques annoncent la barbarie moderne. »
Serge Chauvin, Les Inrockuptibles

Séances

mercredi 20 avril à 18h
vendredi 22 avril à 20h30
dimanche 24 avril à 18h