Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

LES BALISEURS DU DESERT


de Nacer Khemir



PROGRAMMATION JUIN 2011

Tunisie - France, 1984, 1h35
avec Nacer Khemir, Soufiane Makni, Noureddine Kasbaoui, Sonia Ichti, Abdeladhim Abdelhak

LES BALISEURS DU DESERT
Un jeune instituteur arrive dans un village perdu aux confins du désert. Dans ce village, il n'y a pas d'école. En plus des enfants, ne restent que les vieillards, les femmes, et une jeune fille très belle et très secrète. Quant aux hommes, ils sont partis dans le désert pour en chercher les limites. On les aperçoit parfois, au loin, tel un mirage... Ici flotte un air des Mille et Une Nuits, où le réel et la magie s'imbriquent, se fondent à la surface des choses et des êtres.

«...Macondo, le village de Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, n'est pas loin et, si l'on y tient, on peut établir une chaîne de correspondances culturelles entre l'écrivain colombien et le réalisateur tunisien, par le biais de la grand-mère andalouse à laquelle Nacer Khemir dédie son film. Où Garcia Marquez dissèque une mort, c'est cependant d'avènement qu'il est question, à travers une fiction onirique (...), certes, mais dont les tentations baroques sont épurées par une symbolique dont il importe peu qu'elle soit interprétée de façon païenne ou religieuse, du moment qu'elle est fondatrice : l'opposition de la lumière et de l'obscurité.
L'obscurité, c'est d'abord, au travers de la topologie géographique du village, de ses recoins, de ses porches, de ses petits tunnels, le moyen quotidien et présent de se protéger du soleil (...) La lumière, c'est le soleil. Les enfants du village se fixent la mission de lui faire recouvrer, aux yeux de tous, sa vocation originelle de source de vie. Cette mission est antithétique des préoccupations du village, ainsi que de celles des "baliseurs du désert" -que nous ne voyons jamais- dont la destinée erratique, censément fixée de toute éternité, constitue l'avenir théorique des enfants : quitter le village, lors de leur adolescence, et n'y retourner jamais(...) Le réalisateur élabore ainsi, à notre sens, une symbolique politique claire, concernant (...) l'émigration... »
Eric Derobert, Positif

« Une fable initiatique et fantastique sur laquelle plane la poésie des contes arabes et le mystère des récits de Buzzati. Envoûtant. »
Xavier Leherpeur, Le Nouvel Observateur

Séances

samedi 2 juillet à 20h15
dimanche 3 juillet à 17h
mardi 5 juillet à 21h