CHÂTEAU DES DUCS DE BRETAGNE
France, 2007, 2h31
avec Habib Boufares, Hafsia Herzi, Faridah Benkhetache
Film présenté dans le cadre de l'exposition "Nantais Venus d'Ailleurs" jusqu'au 6 novembre au château des Ducs de Bretagne
avec Habib Boufares, Hafsia Herzi, Faridah Benkhetache
Film présenté dans le cadre de l'exposition "Nantais Venus d'Ailleurs" jusqu'au 6 novembre au château des Ducs de Bretagne
Sète, le port. Monsieur Beiji, la soixantaine fatiguée, se traîne sur le chantier naval du port dans un emploi devenu pénible au fil des années. Ce père de famille divorcé voudrait monter un restaurant. Seulement, rien n'est moins sûr, car son salaire insuffisant et irrégulier, est loin de lui offrir les moyens de son ambition. Ce qui ne l'empêche pas d'en rêver, d'en parler, en famille notamment. Une famille qui va peu à peu se souder autour d'un projet, devenu pour tous le symbole d'une quête de vie meilleure.
"La dernière séquence de La Graine et le mulet est si impressionnante qu’il est difficile de ne pas commencer par là : un homme âgé, maigre, mais excessivement endurant, court à petits pas derrière des gamins qui lui ont piqué sa mobylette, tandis qu’en montage parallèle une jeune fille s’étourdit dans une danse du ventre avec une foi et un érotisme sans pareils. La séquence dure et ne semble jamais finir, on passe de l’un à l’autre, du ventre maigre que se tient le vieux à bout de souffle au ventre plein de la danseuse plein cadre. L’un et l’autre s’épuisent, ils sont l’impasse que le récit ne pouvait éviter. Et le titre, pas clair pour un Normand qui verrait d’abord l’âne dans le mulet, ce titre en fait dédié au couscous (« la semoule et le poisson ») prend un autre sens : la graine, la jeunesse, l’avenir d’un côté ; et le mulet, cette tête de mule qui n’en finit pas de courir, courage admirable mais abnégation stérile, de l’autre. La graine et le mulet donc sont rassemblés ici dans le plus beau des hommages à la filiation - filiation choisie et non subie."
Stéphane Delorme, Les Cahiers du Cinéma
Film précédé de Manmuswak de Patrick Bernier et Olive Martin • France, 2005, 16 min
Une journée ordinaire de K., homme d’origine africaine vivant en France, effectuant des remplacements de vigile, à travers ses métamorphoses de surveillé en surveillant.
"La dernière séquence de La Graine et le mulet est si impressionnante qu’il est difficile de ne pas commencer par là : un homme âgé, maigre, mais excessivement endurant, court à petits pas derrière des gamins qui lui ont piqué sa mobylette, tandis qu’en montage parallèle une jeune fille s’étourdit dans une danse du ventre avec une foi et un érotisme sans pareils. La séquence dure et ne semble jamais finir, on passe de l’un à l’autre, du ventre maigre que se tient le vieux à bout de souffle au ventre plein de la danseuse plein cadre. L’un et l’autre s’épuisent, ils sont l’impasse que le récit ne pouvait éviter. Et le titre, pas clair pour un Normand qui verrait d’abord l’âne dans le mulet, ce titre en fait dédié au couscous (« la semoule et le poisson ») prend un autre sens : la graine, la jeunesse, l’avenir d’un côté ; et le mulet, cette tête de mule qui n’en finit pas de courir, courage admirable mais abnégation stérile, de l’autre. La graine et le mulet donc sont rassemblés ici dans le plus beau des hommages à la filiation - filiation choisie et non subie."
Stéphane Delorme, Les Cahiers du Cinéma
Film précédé de Manmuswak de Patrick Bernier et Olive Martin • France, 2005, 16 min
Une journée ordinaire de K., homme d’origine africaine vivant en France, effectuant des remplacements de vigile, à travers ses métamorphoses de surveillé en surveillant.
Séance unique
mardi 25 octobre à 20:00