Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

MEMBRES ET PARTENAIRES

Les Mille et une Nuits • Volume 1, L'Inquiet


de Miguel Gomes



LE MEILLEUR DE LA QUINZAINE DES RÉALISATEURS • SEPTEMBRE 2015

Portugal, 2015, 2h05, VOSTF
avec Crista Alfaiate, Adriano Luz, Rogerio Samora
TRILOGIE MIGUEL GOMES

Les Mille et une Nuits • Volume 1, L'Inquiet
Où Schéhérazade raconte les inquiétudes qui s'abattent sur le pays : « Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays où l'on rêve de baleines et de sirènes, le chômage se répand. En certains endroits la forêt brûle la nuit malgré la pluie et en d'autres hommes et femmes trépignent d’impatience de se jeter à l'eau en plein hiver. Parfois, les animaux parlent, bien qu’il soit improbable qu’on les écoute. Dans ce pays où les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être, les hommes de pouvoir se promènent à dos de chameau et cachent une érection permanente et honteuse ; ils attendent qu’arrive enfin le moment de la collecte des impôts pour pouvoir payer un dit sorcier qui… ». Et le jour venant à paraître, Schéhérazade se tait.

"Impossible d'oublier la beauté bizarre de Tabou (2012), film portugais au noir et blanc volup­­tueux, à la fois mélodrame intense et subtile parodie, en même temps muet et parlant. Le responsable de ce prodige, Miguel Gomes, aurait pu surfer sur son joli succès international. Signer une production plus luxueuse. Or il a préféré tourner trois longs métrages pour le prix d'un et envoyer un bataillon d'enquêteurs aux quatre coins de son pays. Bref, ne rien faire comme les autres cinéastes en vue. Son film-fleuve, qui arrive en salles par épisodes, nous sort de toutes les manière banales de raconter, de penser et de regarder."
Louis Guichard, Télérama

"Ce cinéma-là est évidemment politique et poétique, mais d’une manière différente de celle du cinéma (par ailleurs magnifique) d’un Sylvain George, totalement documentaire, où la poésie naît directement du discours et du filmage. Les registres ici changent (sous-titres, voix off, incrustations, scènes muettes, retour dans le passé, etc.) mais sans se confondre. C’est de cette hétérogénéité formelle que naissent le charme et la beauté du film. D’une variété nécessaire pour rendre compte de l’époque, de la société portugaise, du monde, ici et maintenant. Avec une scène finale aussi émouvante que galvanisante – sans doute parce que ce geste collectif est synonyme de solidarité, de fraternité et de joie : des ouvriers en grève qui, le 31 décembre, vont tous ensemble se jeter dans l’océan en riant."
Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles


- - Vendredi 11/09 20H30 - -