MIRE : PRISME #7 • DÉCEMBRE 2024
International, 1998-2024, 51 min
16 mm et 35 mm
16 mm et 35 mm
ANALOGUE NATIVES
Cette séance éclectique de 6 films nous fait voyager sur une échelle temporelle intergénérationnelle de 26 années, de la Lettonie à l’Inde en passant par l’Allemagne et les Pays‐Bas. Formes documentaires, hautement picturales ou malicieuses narrations, sur ce chemin nous rencontrerons des merveilles de la mécanique cinématographique, des maximes Yogi Tea et de somptueux éclats de lumière.
Analogue Natives de Bernd Lützeler (DE)
Le film celluloïd était leur seul amour, mais soudainement, travailler avec ses machines anciennes et colossales est devenu simplement trop épuisant et incommode.
Signals de Petra Graf (DE/AUST)
"Des tubes semblent sortir des hautes herbes sèches tandis que des enregistrements de cris de chauve-souris se font entendre. La tête d’un phare délivre lentement son appel binaire, accompagné d’une profonde tonalité industrielle et encerclante. Une réponse se dessine sous les traits d’un deuxième ensemble de tubes, saillant d’un immeuble comme des canons. Les signaux, à la fois auditifs et visuels, peuvent être lus comme une sorte de Morse abstrait."
Lost fps // they come out in the dark de Sintija Andersone (LV)
"Ce voyage 16mm fut détruit à la fois par ma négligence et par des produits chimiques domestiques. C’était un jour d’hiver très froid, et j’avais convaincu ma mère de me laisser la filmer, elle et son cheval, dans un paysage enneigé. Le vent était glacial, et nous étions tous grelottant, mais j’étais impatiente de développer les images que j’avais tournées. Je suis allée au laboratoire et effectué le développement, mais après avoir ouvert le tank, je ne voyais aucune image, seulement une bande noire de film. J’avais fait une erreur en tournant et perdu l’entièreté de la bobine. Donc, je me suis résolue à la détruire encore plus. Image par image, un nouveau monde avec des paysages fondus et des figures étranges s’est révélé à moi et le film et ses couches colorées ont pris vie."
Fioritura de Raluca Croitoru et Elena Butică NL
"Filmé en 16mm, Fioritura est une suspension viscérale du quotidien. Les protagonistes naviguent des émotions crépitantes et des contradictions internes; ils utilisent le dégoût et le toucher pour passer du superficiel à la profondeur personnelle. Les entrailles et la ville s’époumonent à capter leur attention. Tandis que des mains passantes rêvent de manucure, des maximes attachées à des sachets de tisane deviennent des prophéties instantanées."
Monologue Extérieur de Francien van Everdingen (NL)
"Ce film est inspiré par les tableaux de Edouard Vuillard. Des fragments d’un intérieur apparaissent depuis la pénombre comme les pièces d’un puzzle qui ne semblent pas pouvoir s’agencer. Les murs parlent réellement, d’un chuchotement au bourdonnement jusqu’à une conversation enjouée à propos du monde en dehors des quatres murs de cette chambre minuscule. Un kaleïdoscope botanique de cimes, feuilles vertes et bourgeons à la saveur claustrophobe teintée de névrose."
Hiperdroms de Māris Viģelis et Egons Zīverts (LV)
Le film s’ouvre aux sons de "Only You" d’Elvis Presley, des signaux matinaux de la radio moscovite, des grincheux du Kremlin et de l’hymne soviétique. Un jeune homme apparaît, fumant et se rasant devant la caméra, mais ses cheveux ne cessent de pousser à une telle vitesse qu’après quelques minutes son corps ressemble à celui d’un animal. Le film évoque le caractère rétrograde de l’ordre Soviet, avec des éléments de performance. L’artiste Jānis Viņķelis joue le rôle du protagoniste.
Analogue Natives de Bernd Lützeler (DE)
Le film celluloïd était leur seul amour, mais soudainement, travailler avec ses machines anciennes et colossales est devenu simplement trop épuisant et incommode.
Signals de Petra Graf (DE/AUST)
"Des tubes semblent sortir des hautes herbes sèches tandis que des enregistrements de cris de chauve-souris se font entendre. La tête d’un phare délivre lentement son appel binaire, accompagné d’une profonde tonalité industrielle et encerclante. Une réponse se dessine sous les traits d’un deuxième ensemble de tubes, saillant d’un immeuble comme des canons. Les signaux, à la fois auditifs et visuels, peuvent être lus comme une sorte de Morse abstrait."
Lost fps // they come out in the dark de Sintija Andersone (LV)
"Ce voyage 16mm fut détruit à la fois par ma négligence et par des produits chimiques domestiques. C’était un jour d’hiver très froid, et j’avais convaincu ma mère de me laisser la filmer, elle et son cheval, dans un paysage enneigé. Le vent était glacial, et nous étions tous grelottant, mais j’étais impatiente de développer les images que j’avais tournées. Je suis allée au laboratoire et effectué le développement, mais après avoir ouvert le tank, je ne voyais aucune image, seulement une bande noire de film. J’avais fait une erreur en tournant et perdu l’entièreté de la bobine. Donc, je me suis résolue à la détruire encore plus. Image par image, un nouveau monde avec des paysages fondus et des figures étranges s’est révélé à moi et le film et ses couches colorées ont pris vie."
Fioritura de Raluca Croitoru et Elena Butică NL
"Filmé en 16mm, Fioritura est une suspension viscérale du quotidien. Les protagonistes naviguent des émotions crépitantes et des contradictions internes; ils utilisent le dégoût et le toucher pour passer du superficiel à la profondeur personnelle. Les entrailles et la ville s’époumonent à capter leur attention. Tandis que des mains passantes rêvent de manucure, des maximes attachées à des sachets de tisane deviennent des prophéties instantanées."
Monologue Extérieur de Francien van Everdingen (NL)
"Ce film est inspiré par les tableaux de Edouard Vuillard. Des fragments d’un intérieur apparaissent depuis la pénombre comme les pièces d’un puzzle qui ne semblent pas pouvoir s’agencer. Les murs parlent réellement, d’un chuchotement au bourdonnement jusqu’à une conversation enjouée à propos du monde en dehors des quatres murs de cette chambre minuscule. Un kaleïdoscope botanique de cimes, feuilles vertes et bourgeons à la saveur claustrophobe teintée de névrose."
Hiperdroms de Māris Viģelis et Egons Zīverts (LV)
Le film s’ouvre aux sons de "Only You" d’Elvis Presley, des signaux matinaux de la radio moscovite, des grincheux du Kremlin et de l’hymne soviétique. Un jeune homme apparaît, fumant et se rasant devant la caméra, mais ses cheveux ne cessent de pousser à une telle vitesse qu’après quelques minutes son corps ressemble à celui d’un animal. Le film évoque le caractère rétrograde de l’ordre Soviet, avec des éléments de performance. L’artiste Jānis Viņķelis joue le rôle du protagoniste.
Séance unique
- - jeudi 5/12/24 18:30