Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

LA LOI DU GENRE

Pulsions (Dressed to kill)


de Brian De Palma



LA LOI DU GENRE • 2012/2013 • MÉCHANTS !

USA, 1980, 1h46, VOSTF
avec Angie Dickinson, Dennis Franz, Michael Caine, Nancy Allen
RÉÉDITION

Pulsions (Dressed to kill)
Alors que Kate Miller quitte l'appartement de son amant, Warren, elle est agressée par un maniaque qui la tue avec un rasoir dans l'ascenseur. Une call-girl, Liz, est témoin de la scène mais n'arrive à donner que peu d'indices à l'inspecteur Marino. Celui-ci découvre par la suite que le rasoir appartient à Robert Elliott, le psychiatre de Kate Miller. Un chef-d’œuvre du film d’angoisse truffé de scènes d'anthologie : longue filature dans un musée new yorkais, meurtre brutal et sanglant dans un ascenseur, course poursuite effrénée dans le métro.


"Oui,
Pulsions est une relecture de Psychose. Une fois le marronnier Hitchcock secoué, que reste-t-il ? Le chef-d’oeuvre de De Palma pratique moins le copiercoller servile que l’art du couper-coller : meurtres au rasoir, famille fracturée et split-screen cousent un thriller hypermaniériste où le suspense (sous la douche, dans l’ascenseur), millimétré comme des préliminaires au lit, exsude le plaisir constant de filmer. Les cris d’extase d’Angie Dickinson dans un taxi semblent être ceux du cinéaste, ravi d’avoir emballé la scène précédente, virtuose spirale de filature et de séduction dans un musée. Le film filtre son matériau un peu bis (comment les fantasmes d’une mère de famille frustrée lui font croiser un tueur transsexuel) et sa violence à travers un état permanent de rêve éveillé.
Rêve (humide) d’en découdre via un scénario oedipien hanté par la castration, où un ado geek, double de De Palma, s’évertue pour les beaux yeux de sa mère à prouver avec ses gadgets qu’il est meilleur que la police, les adultes (et Hitchcock). Au-delà du voyeurisme fétiche du réalisateur,
Pulsions est de ces films qui, avec Bergman et le cinéma muet, condensent le regard des acteurs en objet physique, palpable. Splendide, mais insoutenable.
Léo Soesanto, Les Inrockuptibles

Séances

Lundi 25 février 2013 à 20:30
Mercredi 27 février 2013 à 18:30
Samedi 2 mars 2013 à 21:00
Mercredi 6 mars 2013 à 20:30
Samedi 9 mars 2013 à 19:00

Bande annonce