DU 26 FÉVRIER AU 15 MAI 2014
France, 2014, 1h33
Aujourd’hui, pour plus de 13 millions de Français, la vie se joue chaque mois à 50 euros près. Derrière ces statistiques, se livrent au quotidien des combats singuliers menés par des hommes et des femmes qui ont la rage de s’en sortir et les mots pour le dire. À leurs côtés, des bénévoles se donnent sans compter pour faire exister un monde plus solidaire.
À PROPOS DES RÉALISATEURS
JEAN-PIERRE DURET est né en Savoie en 1953 dans le milieu paysan et y travaille jusqu’à l’âge de 20 ans. C’est la rencontre décisive d’Armand Gatti qui le plonge dans le monde du théâtre, puis du cinéma. Ingénieur du son dès la fin des années 1980, il travaille pour Pialat, Resnais, Mazuy, Garcia, Jaoui, Doillon, Varda, les frères Dardenne, Straub et Huillet, Wajda, A. des Pallières, Kahn, Zulawski, Bonello…
ANDRÉA SANTANA est née au Brésil en 1964. Architecte et urbaniste de formation, elle s’installe en France en 1999 où sa rencontre avec Jean-Pierre Duret la met sur la voie du cinéma documentaire.
> Dans les années 2000, ils réalisent ensemble une série de trois films documentaires tournés au Brésil : Romances de terre et d’eau (2001, 1h18), Le Rêve de São Paulo (2004, 1h40) et Puisque nous sommes nés (2008, 1h30).
NOTE D'INTENTION DES RÉALISATEURS
Il y a dans ce film ce que nous sommes, ce qui nous anime en tant que citoyens et cinéastes. Nous sommes arrivés à Givors en novembre 2011 pour ouvrir le chantier du film. Pourquoi Givors ? C’est une ville moyenne de 20000 habitants, sise entre le Rhône et le Gier, adossée à la campagne et traversée par l’autoroute qui de Lyon conduit à Saint-Étienne. Elle fut une grande ville ouvrière, son bassin industriel a créé beaucoup d’emplois et attiré nombre d’immigrés venus de toute part. Et puis tout s’est écroulé très rapidement, il n’y a pas si longtemps. Givors nous semble être emblématique d’une histoire telle que la connaissent une grande majorité de français. Les personnes que nous avons filmées sont quelques unes parmi les millions qui, dans notre pays, ont des fins de mois difficiles, qu’elles aient un travail ou non. Ce n’est pas un film sur la précarité ou la pauvreté.
C’est un film fait avec des êtres qui traversent cette précarité dans la banalité du quotidien, du chômage, de la survie ou du travail mal payé. Ils sont le paysage à découvrir avec leur vitalité, leur détermination à vivre, leur culture de résistance. En effet, ce n’est pas parce qu’on est pauvre qu’on est dénué de parole, de rêves, de sentiments, ou qu’on n’est pas dépositaire de mémoire et d’envie de transmettre à ses enfants l’idée d’un monde meilleur. Nous sommes en train d’accepter petit à petit en France l’idée d’une société à deux vitesses, entre ceux qui ont plus ou moins, et ceux qui n’ont plus. Mais être pauvre aujourd’hui chez nous, c’est aussi ne plus être entendu, ne plus être vu ou regardé, c’est se cacher, se taire, et subir un vrai racisme social. Tous ces mots par lesquels on les stigmatise, assistés, déclassés, et tant d’autres qui font mal, provoquent ainsi chez eux un sentiment de culpabilité, tout en les séparant de plus en plus de nous. Filmer, c’est prendre soin de l’autre. Chacun de nous construit sa vie en se confrontant aux regards des autres. Si ce regard n’existe plus, la vie s’arrête. C’est pourquoi nous voulions aussi rendre hommage au travail des bénévoles des associations d’entraide, une véritable armée de l’ombre, qui aux côtés des plus démunis essaye de ne pas les laisser seuls. L’évidence avec laquelle certains êtres aident les autres, leur don de soi, est quelque chose d’admirable. Nous avons eu le sentiment de filmer à Givors la substance d’un pays, sa moelle. Nous avons rencontré le peuple français tel qu’il est tel et tel qu'il maintient vive sa culture de résistance et de générosité, sa part de singularité. À condition de lui prêter attention. condition de le considérer et ne pas le laisser dans la solitude.
Jean-Pierre Duret et Andréa Santana
À PROPOS DES RÉALISATEURS
JEAN-PIERRE DURET est né en Savoie en 1953 dans le milieu paysan et y travaille jusqu’à l’âge de 20 ans. C’est la rencontre décisive d’Armand Gatti qui le plonge dans le monde du théâtre, puis du cinéma. Ingénieur du son dès la fin des années 1980, il travaille pour Pialat, Resnais, Mazuy, Garcia, Jaoui, Doillon, Varda, les frères Dardenne, Straub et Huillet, Wajda, A. des Pallières, Kahn, Zulawski, Bonello…
ANDRÉA SANTANA est née au Brésil en 1964. Architecte et urbaniste de formation, elle s’installe en France en 1999 où sa rencontre avec Jean-Pierre Duret la met sur la voie du cinéma documentaire.
> Dans les années 2000, ils réalisent ensemble une série de trois films documentaires tournés au Brésil : Romances de terre et d’eau (2001, 1h18), Le Rêve de São Paulo (2004, 1h40) et Puisque nous sommes nés (2008, 1h30).
NOTE D'INTENTION DES RÉALISATEURS
Il y a dans ce film ce que nous sommes, ce qui nous anime en tant que citoyens et cinéastes. Nous sommes arrivés à Givors en novembre 2011 pour ouvrir le chantier du film. Pourquoi Givors ? C’est une ville moyenne de 20000 habitants, sise entre le Rhône et le Gier, adossée à la campagne et traversée par l’autoroute qui de Lyon conduit à Saint-Étienne. Elle fut une grande ville ouvrière, son bassin industriel a créé beaucoup d’emplois et attiré nombre d’immigrés venus de toute part. Et puis tout s’est écroulé très rapidement, il n’y a pas si longtemps. Givors nous semble être emblématique d’une histoire telle que la connaissent une grande majorité de français. Les personnes que nous avons filmées sont quelques unes parmi les millions qui, dans notre pays, ont des fins de mois difficiles, qu’elles aient un travail ou non. Ce n’est pas un film sur la précarité ou la pauvreté.
C’est un film fait avec des êtres qui traversent cette précarité dans la banalité du quotidien, du chômage, de la survie ou du travail mal payé. Ils sont le paysage à découvrir avec leur vitalité, leur détermination à vivre, leur culture de résistance. En effet, ce n’est pas parce qu’on est pauvre qu’on est dénué de parole, de rêves, de sentiments, ou qu’on n’est pas dépositaire de mémoire et d’envie de transmettre à ses enfants l’idée d’un monde meilleur. Nous sommes en train d’accepter petit à petit en France l’idée d’une société à deux vitesses, entre ceux qui ont plus ou moins, et ceux qui n’ont plus. Mais être pauvre aujourd’hui chez nous, c’est aussi ne plus être entendu, ne plus être vu ou regardé, c’est se cacher, se taire, et subir un vrai racisme social. Tous ces mots par lesquels on les stigmatise, assistés, déclassés, et tant d’autres qui font mal, provoquent ainsi chez eux un sentiment de culpabilité, tout en les séparant de plus en plus de nous. Filmer, c’est prendre soin de l’autre. Chacun de nous construit sa vie en se confrontant aux regards des autres. Si ce regard n’existe plus, la vie s’arrête. C’est pourquoi nous voulions aussi rendre hommage au travail des bénévoles des associations d’entraide, une véritable armée de l’ombre, qui aux côtés des plus démunis essaye de ne pas les laisser seuls. L’évidence avec laquelle certains êtres aident les autres, leur don de soi, est quelque chose d’admirable. Nous avons eu le sentiment de filmer à Givors la substance d’un pays, sa moelle. Nous avons rencontré le peuple français tel qu’il est tel et tel qu'il maintient vive sa culture de résistance et de générosité, sa part de singularité. À condition de lui prêter attention. condition de le considérer et ne pas le laisser dans la solitude.
Jean-Pierre Duret et Andréa Santana
Séances
ANCENIS - Cinéma Eden
67 rue Saint Fiacre
MARDI 13 MAI • 20H30
En présence de Jean-Pierre Duret, réalisateur
LA CHAPELLE-BASSE-MER - Cinéma Jacques Demy
11 rue du stade
LUNDI 14 AVRIL • 20H10
LEGE - Cinéma Saint Michel
Place du Général Charrette
JEUDI 15 MAI • 20H30
En présence de Jean-Pierre Duret, réalisateur
LE POULIGUEN
Cinéma Pax, 5 rue du Maréchal Joffre
JEUDI 3 AVRIL • 18H30
MARDI 8 AVRIL • 21H
SAINT HERBLAIN - Cinéma Le Lutétia
18 rue des Calvaires
MERCREDI 14 MAI • 20H30
En présence de Jean-Pierre Duret, réalisateur
SAINTE MARIE SUR MER - Cinéma Saint Joseph
14 rue Notre Dame
SAMEDI 5 AVRIL • 18H
SAINT NAZAIRE - Salle Jacques Tati
33 Bd Victor Hugo
MERCREDI 26 FEVRIER • 20H30
Avant-première, en présence de Jean-Pierre Duret
MERCREDI 5 MARS • 20H30
JEUDI 6 MARS • 19H
VENDREDI 7 MARS • 15H
DIMANCHE 9 MARS • 17H
LA TURBALLE - Cinéma Atlantic
Place des Anciens Combattants
JEUDI 3 AVRIL • 20H45
MARDI 8 AVRIL • 18H30