Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

UNE VÉRITÉ QUI DÉRANGE (AN INCONVENIENT TRUTH)


de Davis Guggenheim



PROGRAMMATION MAI 2007

USA, 2006, 1h38, VOSTF, documentaire

UNE VÉRITÉ QUI DÉRANGE (AN INCONVENIENT TRUTH)
Plutôt que de sonner le tocsin de l'apocalypse ou de céder à la délectation morose, Une vérité qui dérange a choisi d'illustrer et de relayer l'action et le combat passionné d'un homme, l'ancien Vice-président Al Gore, qui depuis cinq ans sillonne les États-Unis pour persuader ses concitoyens de l'urgente nécessité de réagir à cette crise.


« Une vérité qui dérange est un documentaire passionnant qui promet de susciter un large débat, voire d’infléchir notre conception de l’environnement. À travers la présentation de données scientifiques argumentées sur le réchauffement climatique se dévoilent le parcours personnel de l’ancien Vice président des États-Unis Al Gore et son long combat en vue de réduire l’effet de serre. Al Gore livre un ensemble d’informations avérées sur le réchauffement de la planète et la montée exponentielle des températures, déjà responsable de dramatiques bouleversements climatiques : fonte des glaces, périodes de sécheresse prolongées, montée du niveau des mers… Parallèlement à un argumentaire solide, présenté de façon attrayante, des séquences plus intimistes nous révèlent le combat passionné de Gore et sa dimension humanitaire. (…) Au coeur de la présentation d’Al Gore sur le réchauffement climatique et du film, on découvre des photos choc du Kilimandjaro et de l’Himalaya qui mettent en évidence la fonte ultrarapide de certains des plus grands glaciers du monde et ses répercussions. Les exemples américains ne manquent pas non plus : Gore nous montre ainsi que le majestueux Glacier National Park ne possède maintenant plus que quelques-unes des étendues glaciaires qui ont fait sa réputation. Ces images ont un impact indéniable. Le spectacle de la dégradation continue de ces sites magiques est à la fois navrant et mobilisateur. Nous pensions jadis que la Nature évoluait trop lentement pour que nous en percevions les changements, ou que la Terre était trop vaste et trop riche pour que l’humanité puisse la mettre en péril. Nous savons maintenant que nous avions tort. Gore nous montre clairement que des changements massifs se produisent tout autour de nous et que notre planète subit à chaque minute de nouveaux outrages. Gore avance ensuite des preuves encore plus incontestables. Les dix années les plus chaudes jamais enregistrées se situent au cours des quatorze dernières années. Les océans, en particulier, se réchauffent à un rythme accéléré, provoquant des tempêtes tropicales et des ouragans de plus en plus violents, tel le désastreux Katrina qui ravagea la Nouvelle-Orléans en 2005. Des variations pluviométriques brutales ont entraîné des crues et des périodes de sécheresse de plus en plus sévères, tandis que les canicules faisaient à travers le monde d’innombrables victimes. La hausse des températures a également causé l’extinction de certaines des plus belles espèces animales, notamment l’ours polaire. Pour la première fois de leur histoire, ces magnifiques plantigrades s’épuisent en effet dans la vaine recherche d’une banquise nourricière, et finissent par se noyer. Gore constate avec tristesse que, malgré une abondante moisson de données scientifiques avérées, trop d’Américains – et de leurs dirigeants – doutent encore de la réalité du réchauffement climatique. Les médias ont aussi leur part de responsabilité. Gore cite à cet égard deux statistiques éclairantes : fin 2004, Science Magazine recensait 928 études scientifiques corroborant la thèse du réchauffement, et aucune qui le contestât ; à la même époque, 53 % des articles de presse grand public la mettaient pourtant en doute. Manifestement, le message a du mal à passer… Pour Gore, il est urgent de commencer par corriger certaines erreurs. La principale est de croire que cette crise planétaire a atteint une telle ampleur qu’elle est désormais ingérable. (…) Il réfute aussi la thèse selon laquelle le développement économique serait inconciliable avec la défense de l’environnement. Il appelle à un "Siècle de Renouveau" dans des domaines tels que la conservation des ressources énergétiques, les transports ou la recherche d’énergies alternatives. Mais il faut pour cela que le peuple américain se rassemble et affronte collectivement le problème, que chacun accepte de changer de style de vie et fasse pression sur les politiciens pour les amener à agir bien plus qu’aujourd’hui. Al Gore perçoit les signes avant-coureurs d’une mobilisation de masse, qui se dessine à travers les états d’Amérique et dans les partis politiques, et espère qu’Une vérité qui dérange sera un catalyseur et une source d’inspiration pour ce grand mouvement. »

SEANCE UNIQUE

mercredi 23 mai à 20h30

SÉANCE SUIVIE D’UN DÉBAT AVEC PASCALE CHIRON, CONSEILLÈRE MUNICIPALE, CHARGÉE DE LA MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE ET CATHERINE CHOQUET, ADJOINTE CHARGÉE DE LA SANTÉ