Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Boulevard du crépuscule (Sunset boulevard)


de Billy Wilder



RÉTROSPECTIVE BILLY WILDER • DÉCEMBRE 2013

USA, 1950, 1h50, VOSTF
avec Gloria Swanson, William Holden, Erich von Stroheim
RÉÉDITION • NUM

Boulevard du crépuscule (Sunset boulevard)
Poursuivi par des huissiers, un scénariste sans travail se réfugie dans une propriété qui a l’air abandonnée. Elle est habitée par une ancienne star du muet et son domestique dont on découvrira qu’il fut son metteur en scène et son mari. Elle propose au scénariste de travailler sur le scénario d’un film grâce auquel elle compte faire son retour. Il accepte et finit par être entretenu par l’ancienne star, tout en tombant amoureux d’une femme plus jeune... Encore un "classique" en ce que c’est un des films les plus élaborés sur Hollywood, parce qu’il mêle en permanence l’aura de magie dégagée par son univers et une vision âpre des ressorts de cet univers, chacun des personnages étant partagé par cette dualité, jusqu’à la folie.


"L'ambition vénale, prépondérante dans l'oeuvre de Wilder, est poussée au summum de son ironie dès la première image de ce chef-d'oeuvre aux dialogues indépassables. Un cadavre flotte dans une piscine. Une voix off propose de revenir au début de l'histoire. Comment un pauvre type qui ­rêvait d'une piscine a fini par l'avoir... Cette voix moqueuse, c'est celle du mort, Joe Gillis, scénariste sans le sou et sans scrupules. Il n'aurait pas dû profiter de l'hospitalité de Norma Desmond, star déchue du muet. Norma, reflet extravagant d'un monde perdu, couvée des yeux et entretenue dans sa mégalomanie par Max, son étrange majordome. A travers elle, et grâce à l'inoubliable composition de Gloria Swanson, Wilder livrait une image à la fois magique et pathétique du cinéma. La plus belle séquence est peut-être la visite de Norma à Cecil B. DeMille (qui dirigea Gloria Swanson dans les années 20) aux studios Paramount. Soudain éclairée par un projecteur, elle est reconnue par les figurants et les techniciens du plateau. Un instant de lumière après vingt ans d'oubli."
Guillemette Odicino, Télérama

Séances


Vendredi 13 décembre 20h30
Dimanche 22 décembre 19h
Mardi 24 décembre 20h45