Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

De Colin à Pauline


Cinquième épisode



<font color="#999999"> WEEK END OUT 1 • FÉVRIER 2016 </font>

de Jacques Rivette
France, 1971, 1h29
avec Jean-Pierre Léaud, Michael Lonsdale, Bernadette Lafont, Éric Rohmer, Bulle Ogier, Barbet Schroeder, Juliet Berto, Françoise Fabian, Jean-François Stévenin
NUM • VERSION RESTAURÉE

De Colin à Pauline
Frédérique, qui n’a pas renoncé à soutirer quelque argent d’Étienne, téléphone à celui-ci pour lui mettre en main le marché : s’il veut récupérer ses lettres, il faudra qu’il les lui achète. Étienne déclare n’attacher aucune importance à ces lettres, il refuse tout net de les lui acheter, et il raccroche après avoir menacé Frédérique. Celle-ci, quelque peu effrayée, prend aussitôt le parti de se déguiser en garçon. Puis, toujours désireuse de se faire un peu d’argent avec ces lettres qui continuent de lui paraître très importantes, elle téléphone à l’expéditrice de celles-ci : Lucie, l’avocate. Frédérique a fixé un rendez-vous à Lucie. Sur une terrasse qui domine le Moulin Rouge, les deux femmes ont une longue entrevue. Mais à l’issue de celle-ci, Frédérique, qui s’est fait dominer de bout en bout par l’adroite Lucie, finit par lui remettre les lettres sans avoir rien reçu en échange. Colin, lui, continue de fréquenter la boutique de Pauline, toujours dans le but de la faire parler. Pour parvenir plus sûrement à ce but, le mieux est, croit-il, de lui faire un peu la cour. Le résultat est que Colin, rapidement pris à son propre jeu, tombe réellement amoureux de Pauline. Et il en oublie bientôt le but de ses visites : son enquête sur les Treize. Pauline, elle, nullement amoureuse, le traite avec un certain mépris. Mais Frédérique, elle, a de la suite dans les idées. Elle va faire une troisième tentative pour tirer bénéfice des lettres qui restent (elle a gardé celles d’Igor, sur lesquelles il était fait mention de L’Angle du Hasard) : elle va trouver Pauline. Celle-ci, pour avoir des nouvelles d’Igor, accepte de les racheter. Elle est d’abord déçue, car les lettres sont assez anciennes et ne sont d’aucune utilité pour découvrir le mystère de la disparition d’Igor. Elles ont néanmoins un certain intérêt dans la mesure où Igor y parle de Pierre et révèle que celui-ci lui en veut d’avoir quitté les Treize. Quant à nos deux directeurs de troupe, ils ont à faire face à des problèmes de plus en plus difficiles. Thomas, outre ses difficultés professionnelles, se voit maintenant pris, sentimentalement parlant, entre Sarah et Béatrice, pendant que Lili assiste à la désagrégation de sa troupe. Voici comment les choses se sont passées : il y a eu d’abord l’emprise de plus en plus grande exercée par Renaud, le dernier arrivant de la troupe. Renaud, de plus en plus, a pris le pas sur Lili en tant que metteur en scène, ce qui ne manque pas d’écœurer cette dernière, d’ailleurs plus soucieuse de son prestige que de toute autre considération. Ensuite, il y a eu l’épisode Quentin. Celui-ci, à force de jouer au tiercé, a réussi à y gagner un million. D’abord, ce fut une bonne nouvelle. La troupe, enfin, allait pouvoir réaliser toutes ses ambitions. Malheureusement, Renaud, profitant de l’euphorie (donc de la distraction) générale, a pris le parti de s’adjuger l’argent et de s’enfuir avec. Dès lors, la troupe, désemparée, n’a plus envie de travailler. Démoralisés, mais voulant quand même essayer quelque chose, les acteurs décident de retrouver Renaud pour récupérer l’argent. Ils ne possèdent que deux indices. D’une part, une photo de Renaud, de l’autre, un assez vague point de repère : ils savent que Renaud, lorsqu’il prend le métro pour rentrer chez lui, descend à un terminus, situé à l’une des portes de Paris. La troupe se répartit donc l’enquête sur les différentes portes de Paris.

dimanche 7/02 14:30