Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Je veux seulement que vous m'aimiez (Ich will doch nur, dass ihr mich liebt)


de Rainer W. Fassbinder



RÉTROSPECTIVE FASSBINDER • AVRIL-MAI 2018

Allemagne, 1976, 1h44, VOSTF
avec Vitus Zeplichal, Elke Aberle, Alexander Allerson
NUM • VERSION RESTAURÉE

Je veux seulement que vous m'aimiez (Ich will doch nur, dass ihr mich liebt)
Un jeune maçon fait tout ce qu’il peut pour s’attirer l’amour de ses proches, de sa mère à qui il apporte sans cesse des fleurs, de son père pour qui il construit une maison puis de sa femme qu’il couvre de cadeaux... Un téléfilm adapté d’un roman que Fassbinder traite comme un mélodrame en évitant tout le pathos que pouvait contenir le sujet, un peu avec la même distance que dans ses films de gangster des débuts. La dimension psychologique des personnages et en particulier du héros fait en permanence écho à un arrière plan social. Ayant grandi à l’époque du miracle économique, le jeune homme ne peut considérer les rapports humains que sous l’angle des rapports marchands. Une démonstration sans didactisme.

"Je veux seulement que vous m'aimiez appartient à la série de films où le cinéaste dresse le portrait de l'Allemagne de l'Après-guerre, du miracle économique, avec la libération des moeurs, l'exaspération des sens mais aussi les cicatrices de la guerre et les fantômes du nazisme. C'est la "Comédie humaine" de Fassbinder, qui sur le modèle balzacien observe la circulation du désir et de l'argent, et propose une radioscopie de la société allemande, en filmant aussi bien les classes moyennes que le prolétariat." Olivier Père (document Carlotta)

"La découverte de ce drame ancré dans l'univers consumériste du miracle économique allemand des années 70 a de quoi laisser pantois. Pourquoi une chaîne de télévision a, à un moment historique donné, ressenti la nécessité d'offrir à ses téléspectateurs un miroir aussi cruel, voilà qui reste pour nous et le monde dans lequel nous vivons singulièrement sans réponse. (...) le film doit absolument être regardé comme le premier signe d'une corruption dont nous sommes bon gré mal gré les héritiers." Didier Péron, Libération (avril 2011)

Séances • Mai 2018

- - dimanche 13/05 20:45 - - vendredi 18/05 19:00

Extrait vidéo