Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

L’Armée des Ombres


de Jean-Pierre Melville



EN GUERRES • OCTOBRE 2013

France, 1969, 2h20
avec Lino Ventura, Paul Meurisse, Simone Signoret, Jean-Pierre Cassel

L’Armée des Ombres
En octobre 1942, Philippe Gerbier, ingénieur gaulliste, s’évade du siège de la Gestapo à Paris où il devait subir un interrogatoire sur ses activités de résistant. Il parvient à rejoindre son réseau à Marseille et exécute le responsable de son arrestation.

Le film est le plus important et le plus remarquable de la Résistance gaulliste à laquelle a appartenu J-P Melville. Officiel, il refuse pourtant de l’être, malgré son poids historique. Melville l'a porté en lui vingt-cinq ans durant et n'a pu le réaliser qu'à la fin de sa carrière. C'est un regard démystifiant, et grave à la fois, porté sur la Résistance et ses hommes de l'ombre. Il montre un quotidien soumis à une tension permanente, où chacun doit se cacher, attendre, guetter, fuir, et parler le moins possible. Cette forme extrême d'engagement prend dans le film celle d’un cauchemar dépouillé. Il convient tout à fait à un public scolaire

“Malgré les faits rapportés, L’Armée des ombres est une œuvre anti-héroïque, non spectaculaire, construite sur des relations humaines d’une poignée de gens ayant choisi la Résistance gaulliste, affrontant le danger, la solitude, avec leurs convictions idéologiques mais aussi leurs faiblesses. Melville a fait apparaître la notion de clandestinité telle qu’elle a été ressentie par des hommes et des femmes, combattants de l’intérieur, guettés par la police de Vichy et la Gestapo. Tension des embûches, élimination des traites, changement d’identité, opérations difficiles, arrestations, condamnations à mort : voilà ce qui se cachait dans l’ombre de la France occupée. Melville a traité ce sujet d’une façon austère, rigoureuse. Et si l’on ne voit pas les combattants victorieux à la fin du film (la guerre continue), on comprend bien le sens de leur combat.”
Jacques Siclier

Séances

Mercredi 9 octobre 2013 à 20h30
Dimanche 13 octobre 2013 à 21h