Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Le Ciel peut attendre (Heaven can wait)


de Ernst Lubitsch



RÉTROSPECTIVE ERNST LUBITSCH • DÉCEMBRE 2011 - JANVIER 2012

USA, 1943, 1h52, VOSTF
Avec Gene Tierney, Don Ameche, Charles Coburn Laird Gregar, Eugene Pallette
RÉÉDITION

Le Ciel peut attendre (Heaven can wait)
Après une vie de mauvaise conduite, un homme meurt et demande à être admis en enfer. Pour justifier son choix, il raconte sa vie amoureuse.
Tout Lubitsch est là : le romantisme, une certaine dose de provocation et d'immoralité, la passion des sentiments amoureux, le goût pour la frivolité et la satire sociale...


"A travers ce portrait d'un Casanova un peu infantile et si attachant, Lubitsch brode une apologie de la félicité conjugale. Il traite de l'amour, du deuil, de la trahison, du plaisir et de la mort avec la pudeur de ceux qui connaissent la fragilité du bonheur. Le ciel peut attendre n'est pas du champagne. C'est un alcool doux et profond. Les enseignements de cette comédie où le cynisme côtoie la pureté et où la mélancolie flirte avec la légèreté gamine ? Il faut beaucoup de scarabées pour séduire les filles. Ne jamais laisser passer une femme qui éternue. Toujours avoir un grand-père indigne chez soi. Faire confiance à l'amour et à la beauté en Technicolor de Gene Tierney. Avec ce film testament, que l'on reçoit à chaque vision comme un cadeau du ciel, Lubitsch gagna à coup sûr son billet pour le paradis."
Guillemette Odicino, Télérama


"Comédie, certes, mais douce-amère, où Lubitsch ne se prive pas de ses effets de style habituels, de sa fameuse "touche", consistant par exemple en un emploi audacieux de l'ellipse. Voir la scène où, sans prévenir, il fait franchir vingt ans à ses protagonistes d'un coup de baguette magique. Cela dit, tout bien pesé, l'utilisation dérangeante de la couleur (à laquelle Lubitsch ne recourut que deux fois), le caractère trop hybride du film, et sa construction trop artificielle, incitent à le classer non pas parmi les œuvres mineures, mais parmi les baroques, les bancales. "Nobody's perfect" comme disait Billy Wilder. Tout est relatif : un "petit" Lubitsch équivaut à dix chefs-d'œuvre d'un cinéaste ordinaire."
Vincent Ostria, Les Inrockuptibles

Séances

Samedi 24 décembre 2011 à 16:45
Mardi 27 décembre 2011 à 20:30
Dimanche 1er janvier 2012 à 20:30