Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Le Manteau (Il Cappotto)


de Alberto Lattuada



ITALIE : CINÉMA POLITIQUE ET SOCIAL • MAI 2012

Italie, 1952, 1h30, VOSTF
avec Renato Rascel, Yvonne Sanson, Giulio Stival, Ettore Mattia

Le Manteau (Il Cappotto)
Comédie jubilatoire mais oubliée, présentée à Cannes en 1952, dans une version ici restaurée. Carmine, petit fonctionnaire craintif et piteux surprend par hasard l’accord financier d’entrepreneurs avec un secrétaire de mairie. Ce dernier croit Carmine capable de le dénoncer au maire et lui fait attribuer une prime. Fou de joie, il commande un manteau neuf, garni de fourrure… qu’on lui volera.
Cette farce sociale, mâtinée d’humour noir, dresse avec tendresse le portait d’un bouffon lunaire, écrasé par la bureaucratie, comme savait en inventer le néoréalisme et révèle l’extraordinaire Renato Rascel, comique méconnu en France. Lattuada, avec un art grinçant de la caricature et un onirisme hypnotique, trouve un équilibre entre le mélodrame néoréaliste d’un De Sica et la satire fantasmagorique d’un Fellini. Orson Welles a applaudi le film avec enthousiasme.

"J’ai de l’affection pour ce film. Il n’est pas réaliste : c’est une fable, en ce sens qu'il représente une phase de transition entre le néo-réalisme et le réalisme fantastique. Outre l’imagination et la mélancolie, j’ai aimé dans la nouvelle de Gogol l’élan de sympathie qu’on sent envers les humbles et les offensés - il n’y a pas un écrivain russe qui se soit rangé du côté des puissants. La situation de Il Cappotto est classique : c’est l’éternel duel entre l’humble et le puissant, entre le nain (sincère, honnête, ingénu) et le géant (vaniteux, arrogant, inutile)".
Alberto Lattuada

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