Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Le Soleil brille pour tout le monde (The Sun Shines Bright)


de John Ford



CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • JUIN/JUILLET 2014

USA, 1953, 1h40, VOSTF
avec Charles Winninger, Arleen Whelan, John Russell
SORTIE NATIONALE • VERSION RESTAURÉE

Le Soleil brille pour tout le monde (The Sun Shines Bright)
Ford répétait à qui voulait l'entendre de ce The Sun Shines Bright qu'il était son "favourite picture". Ceux qui connaissent son œuvre se gardent bien d'avoir une préférence au risque de réviser leur avis d'un jour sur l'autre. Ford opère juste après le retour aux sources irlandaises de L'homme tranquille un second voyage jusqu'à ces films intimes bâtis comme des maisons. L'éclat du titre, l'esprit on ne peut plus fordien du film (qui aime vraiment Ford aime ce film) cet hymne à un mode de vie révolu, tout semble venir réprimer sa peur d'être entré dans la phase la plus sombre et grave de son oeuvre. Le dernier vrai rayon de soleil ?

"Reprenant le personnage sublimement sudiste de Judge Priest (joué par ce Will Rogers qui illumine aussi Steamboat' Round the Bend, son chef-d'oeuvre, peut-être son plus beau film), John Ford réussit à y rendre le pittoresque définitif, universel. On est en 1953, une vingtaine d'années après Steamboat..., cinq ans avant The Last Hurrah qui revient aussi, à sa manière, sur le sujet. Passage du temps, sentimentalisme politique, esthétisme social, génie du détail. La mort, déjà la mort. Bientôt Young Cassidy. Bientôt Frontière chinoise. Ceux-là, on ne va pas les rater. On va se les faire. Il n'y a rien à en dire. On n'en dira donc rien, en cherchant les mots justes."
Louis Skorecki, Libération

"La nostalgie qu'exprime Le Soleil brille pour tout le monde n'est pas dénuée de contradictions et se nourrit de la quiétude d'un univers paternaliste et faussement paisible dont le film fait irrésistiblement sentir qu'il est en voie de disparition. La guerre de Sécession prend ici une valeur symbolique, celle d'une fracture qui a transformé les structures mêmes de la société américaine primitive dont le juge Priest ne constitue plus qu'une sorte de vestige. Il faut sans doute lire le film comme une réflexion sur le monde moderne et contemporain, sur le passage du temps et l'irrésistible défiance envers le progrès qu'ont désormais engendré les catastrophes de la première moitié du XXème siècle."
Jean Francois Rauger, Le Monde

Séances

Vendredi 11 juillet 21:00
Lundi 14 juillet 19:00
Jeudi 17 juillet 21:00
Mardi 22 juillet 19:00
Mercredi 23 juillet 21:00