Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Main basse sur la Ville (Le mani sulla città)


de Francesco Rosi



CYCLE PLEINS POUVOIRS • MARS 2012

Italie, 1963, 1h45, VOSTF
avec Guido Alberti, Angelo D'Alessandro, Dante Di Pinto

Main basse sur la Ville (Le mani sulla città)
Poussée par l'entrepreneur Nottola (Rod Steiger), la municipalité de Naples transforme des terrains agricoles en terrains constructibles pour lancer un gigantesque programme immobilier. Les spéculateurs en profitent, mais la proximité du chantier provoque l'écroulement d'une maison ancienne et la mort d'un enfant, ce qui provoque de vives polémiques au sein du conseil municipal, alors que de nouvelles élections se préparent. L'enquête sur l'accident s'enlise, mais les stratégies électorales s'affinent, et certains membres de la majorité au pouvoir s'inquiètent de voir Nottola figurer sur leur liste. naviguant entre fiction et documentaire, le film dénonde de façon subtile les entrelacs du monde des affaires et des politiques.

"La vie d’un cinéaste, ce sont ses films. Pas toute sa vie bien sûr, mais la part de celle-ci à travers laquelle il a exprimé sa relation au monde, aux idées et aux hommes, avec l’intention d’apporter sa contribution – quand bien même humble et seulement sous la forme d’une incitation à réfléchir – à une société dont les valeurs dominantes seraient la liberté, la justice, la morale et la beauté."

Francesco Rosi


"Inspiré d'une histoire réelle - ou plutôt confirmé par une histoire vraie, puisque Rosi et ses scénaristes constatèrent en cours d'écriture que la magouille immobilière qu'ils avaient choisi de dénoncer était bel et bien survenue -, le film est une charge méthodique contre Nottola et le parti (la démocratie chrétienne) qui le soutient. Main basse sur la ville s'ouvre d'ailleurs sur une explication du principe des pots-de-vin et du mécanisme des scandales financiers. (...) L'affrontement entre les personnages principaux ménage le suspense et, derrière eux, les comédiens non professionnels garantissent le réalisme. Alors que, dans les années 1970, le cinéma engagé deviendra didactique et manichéen, le film de Rosi, fondé sur une enquête minutieuse, rythmé et intelligemment partisan, est un modèle du genre."
Aurélien Ferenczi, Télérama

Séances

Dimanche 11 mars 2012 à 16h30
Mercredi 14 mars 2012 à 21h
Dimanche 18 mars 2012 à 14h30
Lundi 19 mars 2012 à 18h30