Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Mean Streets


de Martin Scorsese



CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • JUIN/JUILLET 2014

USA, 1976, 1h50, VOSTF
avec Robert De Niro, Harvey Keitel, David Proval
SORTIE NATIONALE • VERSION RESTAURÉE

Mean Streets
Dans les rues de Little Italy, entre l’église et les cafés fréquentés par les mafiosi, Charlie cherche à passer à l’âge d’homme. Dans son sillage, Johnny Boy, terrifiant adolescent prolongé, sème le chaos. Sur fond de musique rock, typique de l’univers sonore de son adolescence, Scorsese nous entraîne dans l’univers furieux, coloré des minables de la pègre. En filmant dans Little Italy, le quartier de son enfance, le cinéaste réalise son œuvre la plus personnelle.

"Sur fond de musique rock, typique de l’univers sonore de son adolescence (Rolling Stones, Eric Clapton, Bo Diddley), Scorsese nous entraîne dans l’univers furieux, coloré des minables de la pègre, ceux que l’aristocratie des gangsters de Scarface ou du Parrain exploite. De cette plongée, il fait une descente infernale, traitant ses personnages comme des damnés, des possédés. Les scènes deviennent des rites. Les monologues intérieurs, des citations bibliques. Exilés de la religion (parce que l’Eglise est devenue un « business »), Charlie se plie aux exigences d’un parrain, tout en s’exerçant au martyre, lorsqu’il fait lécher sa main par le feu. Le film baigne dans des lumières rouges, avec des néons, des fluorescences de juke-box, qui évoquent une saison en enfer. Il se clôt sur une vengeance nocturne, éclaboussée de sang, qui voit les victimes râler ou attendre, à genoux, la délivrance."
Jean-Luc Douin, Télérama

"Narcissique, fébrile, tour à tour baroque (dans le traitement des éclairages et la mobilité de la caméra) et hyperréaliste (par le choix des décors), Mean Streets est une oeuvre clé dans la filmographie de Martin Scorsese, qui démarque, complète et approfondit son premier film, très autobiographique (Who’s that knocking at my door ?). Le rythme visuel autant que musical qui le sous-tend de la première à la dernière image l’apparente à un opéra. Il tient la gageure de se maintenir, une heure et demie durant, à un niveau paroxystique qui confère au propos (une succession de tableaux, plus qu’une intrigue véritable) une dimension parabolique, celle d’une liturgie infernale. Le rituel purificateur qui assure le passage de la damnation à la sainteté et qui constitue le sujet réel de nombre de films de Scorsese trouve ici une expression cinématographique homogène dans l’incandescence."
Michel Sineux, Dictionnaire des films Larousse

Séances

Jeudi 19 juin 19:00
Dimanche 22 juin 18:45
Mercredi 25 juin 16:30
Vendredi 27 juin 21:00
Lundi 30 juin21:00