Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Mon XXè siècle (Az én XX. Szazadom)


de Ildiko Enyedi



CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • JUIN-JUILLET 2018

Hongrie, 1989, 1h39, VOSTF
avec Dorota Segda, Oleg Yankovski, Péter Andorai
NUM • VERSION RESTAURÉE

Mon XXè siècle (Az én XX. Szazadom)
Alors que le récit commence en 1880 à New-York lors de la présentation des premières ampoules électriques de Thomas Edison, le film suit le destin de deux sœurs jumelles orphelines et séparées. L’une s’avère être une femme fatale, la seconde une activiste anarchiste. C'est la veille de l'année 1890 que les jumelles Dora et Lili reviennent en même temps en Hongrie avec le XXe siècle. Ildiko Enyedia cherche plus à transmettre des impressions qu’à raconter une histoire. Si le film s’intitule Mon XXe siècle, il s’agit surtout de la fin d’une Belle époque qui va sombrer bientôt dans l’horreur de la Première Guerre mondiale qui changera la face du monde.

“De New York à Budapest, des deux orphelines à la fée électricité, des amphis universitaires aux boudoirs en passant par l’Orient-Express, le récit se permet d’étonnants sauts de puce télégraphiques, allant jusqu’à inventer son propre territoire imaginaire, entre rêverie technologique, mélodrame sororal et feuilleton populaire. (...) L’ambition, plus modeste et originale que celle d’une fresque à l’échelle du continent, est de saisir avec malice et légèreté quelques contradictions d’une Histoire où tout n’avance pas à la même vitesse. L’avancée des sciences ne va pas sans une certaines inertie des moeurs ; les stratégies d’émancipation restent tributaires d’une nécessité de dissimulation et d’intrigue.” Joachim Lepastier, Les Cahiers du cinéma (mars 2018)

“Mon XXe Siècle a un côté farces et attrapes, ou vieil almanach savoureux. C’est un cinéma bricolé, plein d’effets et de ficelles visibles, de numéros de transformisme, de trucages énormes, qui viennent désamorcer le pathos et la grandiloquence qui rôdent tout au long de cette fresque qui pourrait être édifiante, simpliste, mais qui ne l’est jamais. Plutôt, elle reste toujours sur le fil, un filament de coton carbonisé dans un bulbe de verre irrégulier. L’usage du son non synchrone, avec des zooms sonores, du babil inintelligible ou des effets de brouillages, comme chez Tati ou le Fellini de Huit et demi, contribue également au burlesque de plusieurs scènes. Sans compter les singes et les étoiles qui parlent. Ou ce chien qui s’échappe d’un laboratoire en arrachant ses électrodes.” Célia Houdart, Libération (17 mars 2018)

Séances • Juillet 2018

- - samedi 30/06 21:00 - - lundi 2/07 17:00 - - vendredi 6/07 16:30 - - dimanche 8/07 18:30

Bande-annonce