Prenez garde à la sainte putain (Warnung vor einer heiligen Nutte)

RÉTROSPECTIVE FASSBINDER • AVRIL-MAI 2018

Allemagne, 1971, 1h43, VOSTF
avec Lou Castel, Eddie Constantine, Hanna Schygulla, Rainer Werner Fassbinder
NUM • VERSION RESTAURÉE

Dans un palace espagnol, au bord de la mer, l’équipe d’un film attend le metteur en scène, la vedette du film et surtout le financement du film qui tarde... Considéré parfois comme un film à clef relatant les difficultés du tournage de son film précédent, c’est une sorte de bilan de toute la période précédente de l’œuvre de Fassbinder, rendant compte de toute sa création théâtrale dans l’Antithéâtre de Munich avec sa troupe que l’on retrouve dans ses premiers films. Il montre dans leur brutalité les relations de soumission, d’exploitation et de violence latente dans le travail collectif mais qui finit par aboutir à une création. C’est l’autoportrait sans complaisance d’un créateur qui ponctionne l’énergie des autres pour aboutir à ses fins.

"Maintenant il tourne déjà son 8 et demi !, a fait remarquer Volker Schlöndorff, lorsque Fassbinder, âgé de 24 ans, s'attaque au sujet de la création cinématographique, ce que Fellini avait fait après des années d'expérience. Les péripéties du tournage de Whity qui jeta Fassbinder et la bande de l'Anti-Teater dans une telle crise ont été le déclencheur du film. Fassbinder s'appropria ces moments difficiles pour en faire le sujet de Prenez garde à la sainte putain qui a été perçu comme un changement radical dans la carrière de Fassbinder." R. Fischer, Joe Hembus (Le nouveau cinéma allemand 1960-1980)

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