Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Quinze Jours ailleurs (Two Weeks in another town)


de Vincente Minnelli



HOLLYWOOD SUR HOLLYWOOD • JUIN - JUILLET 2012

USA, 1962, 1h47, VOSTF
avec Kirk Douglas, Edward G. Robinson, Cyd Charisse, Daliah Lavi

Quinze Jours ailleurs (Two Weeks in another town)
Maurice Kruger, réalisateur, invite Jack Andrus, son ami et ancien acteur célèbre, à le rejoindre 15 jours à Rome où il tourne un film. Andrus, souffrant de troubles mentaux et d’alcoolisme à la suite d’un accident, y voit la chance de reprendre son métier. Quoique déçu par ce que Kruger lui propose, il s’attaque à la tâche. Mais il retrouve Carlotta, son ex-femme et mauvais ange. Minnelli, comme dans Les Ensorcelés, montre les jalousies, les conflits, les haines qui peuvent surgir au sein du milieu cinématographique qu’il connaissait évidemment fort bien.


"Le film a des rapports étroits avec Les Ensorcelés, que Vincente Minnelli a tourné dix ans plus tôt. Mais il en est le double inversé et non la suite. Kirk Douglas n'est plus un producteur tyrannique et génial, mais un acteur défait qui sort d'une maison de repos et se retrouve à Rome pour aider un pote vieillissant à post-synchroniser son film. En dépit de la flamboyance de la mise en scène, une ambiance funèbre plane sur le film : plus personne ne semble croire à un art fatigué, peuplé d'imbéciles et de cuistres. Le vieux cinéaste se repasse en boucle Les Ensorcelés. Et le producteur inculte n'est préoccupé que par le "marché international"... À force de peindre des choses horribles, elles finissent par arriver : en l'absence de Minnelli, la MGM monte le film à sa façon et détruit les négatifs. Est supprimée, notamment, une scène où Cyd Charisse explique à un journaliste la cynique réalité de Hollywood et du métier de star.
Aussi mutilé soit-il,
Quinze Jours ailleurs reste un étonnant jeu de miroirs (au sens propre du terme : il y en a tout le temps et partout, chez Minnelli). Et Kirk Douglas incarne le héros minnellien type : un être prisonnier de lui-même et cerné par les apparences. On oubliera la fadeur - inhabituelle chez le cinéaste - des seconds rôles pour ne se souvenir que de la scène célèbre où - exactement comme Lana Turner dans Les Ensorcelés - Kirk Douglas fonce en voiture, en compagnie de son mauvais ange, dans le mur. Ou vers la délivrance ."
Pierre Murat, Télérama

Séances

Samedi 7 juillet 2012 à 20:00
Lundi 9 juillet 2012 à 21:00
Jeudi 12 juillet 2012 à 21:00