CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • JANVIER - FÉVRIER 2016
Japon, 1964, 1h38, VOSTF
avec Hideko Takamine, Yûzô Kayama, Mitsuko Kusabue
VERSION RESTAURÉE
avec Hideko Takamine, Yûzô Kayama, Mitsuko Kusabue
VERSION RESTAURÉE
Avec Une femme dans la tourmente, Mikio Naruse retrouve pour la seizième fois Hideko Takamine. Il est exemplaire des derniers films d'une œuvre déjà riche de 80 titres au sens où Naruse pousse le mélodrame aux limites d'une exigence qui exclue toute sensiblerie au profit d'une approche méticuleuse d'un microcosme soumis à des tensions multiples : contexte historique, transformations sociales, rôles imposés par les conventions sociales et jeu de cache-cache de sentiments étreignant progressivement les personnages. Dans les films de Naruse, si tout semble avoir commencé bien avant leur début, le récit opère par d'infimes déplacements qui jamais ne figent le regard posé sur un monde mais en révèlent audacieusement la complexité.
"Comme dans la plupart des mélodrames de Mikio Naruse, Une femme dans la tourmente (1964) débute dans une relative légèreté pour aller crescendo vers la tragédie. La vision sarcastique et un rien cruelle des relations familiales, l'arrière-plan social sur l'essor de la grande distribution s'effacent peu à peu pour laisser place à la description d'un amour impossible : entre une femme prisonnière du passé et des convenances et un jeune homme de dix ans son cadet. Reiko est une figure familière du cinéma de Naruse : elle est fidèle à son mari au-delà de la mort et elle pousse jusqu'au sacrifice son sens du devoir familial. Mais son aspiration secrète à l'amour subsiste derrière les apparences d'un coeur en hiver. Hideo Takamine, l'actrice fétiche du cinéaste, est, une fois de plus, admirable par sa capacité à contrôler les émotions du personnage. Jusqu'à ce que des larmes trop longtemps refoulées viennent perturber son visage si lisse : retour de la vie, risque de l'amour... Le dernier quart d'heure, où Reiko s'approche d'un bonheur qu'elle cherche désespérément à fuir, est bouleversant." Samuel Douhaire, Télérama
"Comme dans la plupart des mélodrames de Mikio Naruse, Une femme dans la tourmente (1964) débute dans une relative légèreté pour aller crescendo vers la tragédie. La vision sarcastique et un rien cruelle des relations familiales, l'arrière-plan social sur l'essor de la grande distribution s'effacent peu à peu pour laisser place à la description d'un amour impossible : entre une femme prisonnière du passé et des convenances et un jeune homme de dix ans son cadet. Reiko est une figure familière du cinéma de Naruse : elle est fidèle à son mari au-delà de la mort et elle pousse jusqu'au sacrifice son sens du devoir familial. Mais son aspiration secrète à l'amour subsiste derrière les apparences d'un coeur en hiver. Hideo Takamine, l'actrice fétiche du cinéaste, est, une fois de plus, admirable par sa capacité à contrôler les émotions du personnage. Jusqu'à ce que des larmes trop longtemps refoulées viennent perturber son visage si lisse : retour de la vie, risque de l'amour... Le dernier quart d'heure, où Reiko s'approche d'un bonheur qu'elle cherche désespérément à fuir, est bouleversant." Samuel Douhaire, Télérama
- - vendredi 15/01 18:30 - - samedi 16/01 21:00 - - lundi 18/01 18:30
- - mercredi 20/01 20:30 - - samedi 23/0119:00
- - mercredi 20/01 20:30 - - samedi 23/0119:00
