CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • MAI-JUIN 2023
USA, 1984, 1h58, VOSTF
avec Brooke Adams, Trish Van Devere, Jon DeVries, Ari Meyers
NUM, version restaurée
avec Brooke Adams, Trish Van Devere, Jon DeVries, Ari Meyers
NUM, version restaurée
Une jeune femme, un peu perturbée, retourne dans la ville de sa famille adoptive après une longue absence… Sur une trame qui aurait pu être celle d’un mélodrame, un scénario qui creuse lentement, inexorablement, dans des relations de plus en plus complexes, avec en filigrane les zones d’ombre de la filiation, des relations à la mère, le poids du passé qui hante chacun et empêche de vivre pleinement. La mise en scène qui met en valeur le côté esthétique des décors, la beauté des paysages, enregistre froidement les errances et les désarrois des personnages. La longue confrontation de deux personnages féminins proches et antagonistes, leurs échanges, font parfois penser à Bergman.
"En ce sens, Vengeance Is Mine (1984) est l’autre grand éblouissement de cette trilogie : un film de femme, où la question de la filiation est centrale – comment être père, mère, quand soi-même on a été le fils ou la fille de personne, jeté sans modèle dans la vie adulte. Le long-métrage se veut louvoyant, imprévisible dans ses nombreux et subtils revirements. (...)
Splendide portrait de femmes, Vengeance Is Mine témoigne de la capacité à peu près illimitée de Michael Roemer à entrer en empathie avec ses personnages. Sans crier gare, le film prend son élan gothique : Donna traîne dans les parages, surveille le rapprochement entre Jo et sa famille, hantant comme un fantôme l’image d’une normalité familiale dont elle est définitivement exclue. C’est peut-être le motif qui relie ces trois films si différents, une obsession qu’on devine personnelle chez Roemer : la sphère intime, bulle de quiétude qui vous protège des assauts du monde et de l’histoire, y est un territoire fragile, autour duquel rôdent ses héros épuisés." - Murielle Joudet, Le Monde
"En ce sens, Vengeance Is Mine (1984) est l’autre grand éblouissement de cette trilogie : un film de femme, où la question de la filiation est centrale – comment être père, mère, quand soi-même on a été le fils ou la fille de personne, jeté sans modèle dans la vie adulte. Le long-métrage se veut louvoyant, imprévisible dans ses nombreux et subtils revirements. (...)
Splendide portrait de femmes, Vengeance Is Mine témoigne de la capacité à peu près illimitée de Michael Roemer à entrer en empathie avec ses personnages. Sans crier gare, le film prend son élan gothique : Donna traîne dans les parages, surveille le rapprochement entre Jo et sa famille, hantant comme un fantôme l’image d’une normalité familiale dont elle est définitivement exclue. C’est peut-être le motif qui relie ces trois films si différents, une obsession qu’on devine personnelle chez Roemer : la sphère intime, bulle de quiétude qui vous protège des assauts du monde et de l’histoire, y est un territoire fragile, autour duquel rôdent ses héros épuisés." - Murielle Joudet, Le Monde
Séances • Mai 2023
- - mercredi 3/05 16:00 - - dimanche 7/05 18:15 - - mardi 16/05 18:00 - - mercredi 17/05 20:45
- - samedi 20/05 14:30
- - samedi 20/05 14:30
